Un récent sondage mené auprès d’oncologues au Canada et aux États-Unis a révélé un changement dans la démographie des patients. Ce changement démographique soulève des considérations importantes pour les professionnels de l’industrie pharmaceutique, car ces transformations peuvent avoir un impact sur la manière dont les patients sont traités et pris en charge.
Dans le cadre de ce sondage, 48 % des oncologues canadiens et 32 % de leurs homologues américains ont indiqué que l’âge moyen des patients nouvellement diagnostiqués atteints de cancer a diminué dans leur propre pratique au cours des cinq dernières années. Bien que cette observation ne soit pas encore universelle, un consensus plus large se dégage lorsqu’on dépasse l’échelle individuelle. Une vaste majorité — 84 % des oncologues au Canada et 90 % aux États-Unis — s’accorde à dire que, de manière générale, l’âge des nouveaux diagnostics en oncologie a diminué au cours des dernières années. Par ailleurs, lorsqu’on les interroge sur les tendances liées à des types de tumeurs spécifiques, 92 % des oncologues au Canada et 81 % aux États-Unis estiment que cette diminution est associée à certains types de tumeurs. Parmi ceux qui sont d’accord, le cancer colorectal et le cancer du sein sont les principaux types de tumeurs concernés par cette évolution.
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Ce changement démographique pourrait avoir des répercussions significatives sur les stratégies thérapeutiques. Presque tous les oncologues sondés — 98 % au Canada et 96 % aux États-Unis — estiment que la baisse de l’âge moyen au moment du diagnostic entraînera une évolution dans les approches de traitement et de gestion des patients à l’avenir. De plus, la majorité prévoit que ce changement mènera à une utilisation accrue de traitements plus agressifs, 92 % des oncologues au Canada et 93 % aux États-Unis anticipant une demande plus forte pour ce type de traitements.
Pour les entreprises pharmaceutiques, en particulier celles spécialisées en oncologie, ces résultats représentent à la fois un défi et une opportunité. À mesure que les patients deviennent plus jeunes, les hypothèses traditionnelles sur les personnes traitées et la façon dont elles le sont risquent de devoir être révisées. Les messages, les programmes éducatifs et les initiatives de soutien aux patients pourraient devoir évoluer pour mieux correspondre aux valeurs, aux modes de vie et aux préoccupations des patients plus jeunes. Du point de vue du développement de produits et de l’accès au marché, cette tendance pourrait également influencer le moment et la nature des interventions thérapeutiques, ainsi que la façon dont les produits sont utilisés et/ou perçus.